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Vélo a assistance electrique


Publiée le par Patrick Murlin

Vélo a assistance electrique

Connaissez-vous les avantages du vélo électrique de course ?

 

velo de course electrique

Le vélo électrique de course est-il pour vous ?

Les vélos électriques ne disparaîtront pas, c’est un fait. On les trouve partout, sous toutes les formes, en version ville, VTT, puis course. Vous avez déjà pensé à vous en payer un ?

Il faut bien réfléchir, vu les prix, cela peut ralentir un peu les velléités. Acheter un vélo électrique peut permettre de faire moins d’efforts.  Mais alors, dans quel but s’en servir si l’on veut faire du sport cycliste ?

Le vélo électrique annonce-t-il la fin du vélo musculaire ? La rédaction de la bicycle y reviendra, mais démarrons un tour de piste avec le vélo électrique

Les vélos de course à assistance électrique existent depuis quelques années déjà

C’est un business, comme le reste du secteur du vélo, nous l’avons déjà abordé dans un précédent article. François, un de nos passionnés de cyclisme sur route, s’exprime sur le sujet.

« Depuis quelque temps on trouve des vélos de course électriques de 12 kg avec une autonomie de 82 km, mais les prix sont élevés, entre 2500 et 4000 €. Ces vélos sont interdits en cyclosportive. Certains vélos faisaient il y a 5 ou 6 ans environ 25 kg, maintenant ils font 12 à 13 kg. Les tubes diagonaux des cadres sont gros désormais, ils font près de 7 cm, et sont épais de quelques dixièmes de millimètre, il est donc possible d’y mettre des choses, comme des moteurs, des batteries. Certaines marques en font déjà, comme Wilier, les vélos ont le même aspect d’un vélo normal, il faut vraiment savoir qu’ils sont électriques ! ».

Les modèles de vélos électriques de course disponibles sur le marché ont effectivement des cadres adaptés pour faire du vélo de course.

On pense aux modèles E-Scud, Pinarello Nytro, aux marques Focus et Orbéa, plus abordables. Pour effectivement faire des entraînements cyclistes sans être perturbé par la position.

Quel est leur avantage ? Vous permettre de faire des sorties hebdomadaires, sur des moyennes rapides à très rapides, donc réduire le temps d’entraînement, un moyen supplémentaire de trouver du temps pour vous entraîner.

Mais aussi de gérer votre effort par rapport à votre besoin et votre potentiel du moment. Parce que vous pouvez régler le niveau d’assistance électrique comme vous voulez.

les futurs vélos seront en libre service dans les villes

Mais faire du vélo électrique de course est-ce vraiment du sport ?

Oui, si l’on en croit l’avis du Docteur Laurent Uzan, cardiologue du sport, qui indique que faire du vélo électrique est « une activité physique qui permettra aux personnes plus limitées sur le plan musculaire notamment de pouvoir reprendre une activité et donc d’avoir un bénéfice sur le plan cardiologique qui s’inscrira dans la durée ».

Ainsi, nombreux sont les avis sur les forums qui vont dans ce sens. Les personnes qui souffrent de différentes pathologies, ou même qui n’ont plus le physique pour sortir s’entraîner trouvent avec le vélo électrique de course, une nouvelle possibilité.

On sait aussi que faire du sport est bon pour le moral, donc facteur de guérison ou au moins de mieux vivre sa maladie. Donc, vous faites du sport, mais différemment.

L’effort en vélo électrique de course est moins intense qu’avec votre vélo traditionnel. Cependant, pour le docteur, si « la demande musculaire et cardiaque est moins importante avec un vélo électrique », son usage peut tout à fait être envisagé dans un parcours de reprise du sport, ou dans un processus de sport santé.

Dans cette optique, comparez avec les salles de fitness, avec leurs installations à assistance compensatoires. Ou même le principe de l’aquafitness, qui se sert de l’eau comme assistance du corps pour réduire les traumatismes.

Le vélo électrique de course permet alors de réduire les douleurs pendant et après l’entraînement.

le vélo du futur modèles de marque

fractionné en cyclisme

Le vélo électrique permet aussi le retour au sport des cyclistes en panne

C’est simple, de plus en plus de cyclistes en panne, dégoutés ou qui ont arrêté quelque temps n’osent plus remonter sur leur vélo. La perte physique est trop importante, l’arrêt de plusieurs mois ou plusieurs années est souvent fatal.

Résultat, leur vélo traditionnel reste au garage, ils ne veulent pas s’en séparer, mais n’osent pas non plus y toucher ! Ils ont de très bons souvenirs de la montée de cols comme de vrais cyclistes, mais ne peuvent plus recommencer.

Ces sorties restent élitistes, réservées aux cyclistes très entraînés. Le vélo à assistance électrique les rend accessibles aux débutants.

Thomas Voeckler témoigne dans une vidéo YouTube sur le vélo à assistance électrique de course :  » ce ne sont pas des scooters, il faut quand même pédaler pour avancer ! Si on veut se faire mal aux pattes, on peut aussi ! ».

Il donne ses conseils :  » il faut penser à ajuster les vitesses derrière, puis choisir son mode d’assistance en fonction de la vitesse à laquelle on souhaite aller et de l’effort qu’on veut fournir ».

Et de conclure  » ça permet d’avoir du plaisir là où on pourrait n’avoir que de la souffrance avec un vélo traditionnel. L’assistance s’adapte au pédalage, puis on appuie, plus elle fournit l’énergie ».

le vélo du futur roues sans rayons

Transformer son vélo de course en vélo électrique : les kits

Les batteries les plus puissantes qui équipent les vélos électriques sont les meilleures. Pour la montée des cols, il est conseillé de privilégier les batteries de 500 watts, ou 450 watts.

Or les prix des vélos qui sont équipés de ces batteries sont élevés (plus de 3000 €). Cependant, certains utilisateurs passionnés défendent aujourd’hui le DIY pour les vélos de course également ! Ils prônent l’équipement de son vélo musculaire avec un kit de conversion.

Est-ce là un dopage technologique du vélo ?

Différents kits de conversion existent, mais les plus performants sont ceux qui montent le moteur dans le pédalier. Les autres (kits simplifiés, kits avec moteur sur la roue, sont à oublier pour faire du cyclisme).

Pourquoi équiper son vélo plutôt que d’acquérir un vélo électrique de course entier ? Le prix ! Cela fait faire des économies. Un kit Ozo par exemple coûte en moyenne 700 €.

Toutefois, leur montage requiert de vraies compétences, s’assurer que le kit est compatible avec votre vélo. Il faut ainsi vérifier la taille des pneus, la largeur du cadre, et choisir vous-même une batterie compatible que vous devrez fixer par vous-même. Prévoir une bonne journée de travail.

fractionné en cyclisme

Le vélo électrique de course permet de lisser les niveaux sportifs

Certaines cyclosportives sont exceptionnellement organisées pour mélanger les vélos musculaires et les vélos à assistance électrique. L’objectif des organisateurs n’est pas de comparer les performances !

Mais au contraire de pouvoir faire rouler les cyclistes de niveaux disparates dans les mêmes course. Et ne plus avoir des écarts de chrono trop important à l’arrivée.

Débutants, confirmés, femmes, hommes, les niveaux sont lissés. Ceci, grâce à l’autorisation des vélos électriques de course dans ces cyclosportives, et c’est bien !

Pensez-y, certains ont peut-être des hésitations à s’inscrire pour participer à une cyclosportive, de peur d’être soit ridicules, ou de ne pas avoir le niveau pour terminer.

Si les autorisations se généralisaient, on assisterait peut-être à une explosion des inscriptions, et à une augmentation des participants, ce qui serait très positif pour la discipline.

Pensez que le vélo électrique peut faire souffrir si le mode choisi est un peu raide ! En tout cas, il aide, en montée d’abord, et par vent de face aussi !

Il y a une grande différence entre terminer une course totalement rincé et avec encore du ressort pour passer une bonne soirée. Alors, pensez-y !

le vélo du futur nouveaux matériaux

Vision du futur et avantage nouveau du vélo electrique

Les technologies aujourd’hui tendent vers une plus grande discrétion visuelle. Dans quelques années, il sera impossible de déceler à l’oeil la différence entre le vélo musculaire de course et le vélo électrique de course.

Les nouveaux vélos électriques génèrent moins de vibrations, des aides au pédalage très silencieuses, douces, progressives. Le cycliste peut trouver dans leur utilisation un plaisir presque naturel, qu’il connaît lors du pédalage sans assistance.

Le vélo de course à assistance électrique permet aussi à des novices, ou personnes peu entraînées de rouler avec les plus sportifs. 

Rouler avec un vélo électrique, c’est se donner les moyens de faire du vélo lorsque les capacités physiques ne sont pas suffisantes soit à cause d’inadaptations, d’incapacités à l’effort ou de maladies, soit parce que les dénivelés du terrain rendent l’activité difficile.

Par le Docteur Colette Nordmann, Médecin du cyclisme-santé à la FFC

Qu’est-ce donc qu’un vélo électrique?

Le vélo électrique offre avant tout une action de pédalage assistée : on parle de vélo à assistance électrique ou VAE. Ce n’est pas un vélomoteur, mais un vélo équipé d’un moteur électrique alimenté par une batterie. Mais le vélo électrique n’avance pas si on ne pédale pas, il est nécessaire de pédaler pour pouvoir bénéficier de l’assistance électrique.

C’est cette obligation de pédaler pour avancer qui en fait un outil-atout du cyclisme santé, et un moyen « phare » d’utiliser le cyclisme pour la plupart des pathologies chroniques.

Quelles sont les maladies chroniques sur lesquelles le vélo possède une action bénéfique sur la santé ?

Vous entendrez parler de pathologies en ALD, c’est-à-dire en affection de longue durée. Il y a 30 pathologies prises en charge à 100 % par les Caisses primaires d’assurance maladie si on prend en compte l’hypertension artérielle qui n’est plus listée depuis 2011, sauf pour les personnes hypertendues avant cette date.

Sur ces 30 pathologies, la pratique régulière du vélo améliore le pronostic des maladies cardio-vasculaires et respiratoires, métaboliques, rhumatologiques, neurologiques et oncologiques.

Les vélos électriques sont préconisés en cas:

  • d’hypertension artérielle,
  • d’angine de poitrine,
  • d’infarctus du myocarde,
  • d’insuffisance cardiaque,
  • d’artérite oblitérante des membres inférieurs,
  • d’asthme, de bronchopneumopathie chronique obstructive,
  • dans le cadre de l’obésité, du syndrome métabolique et du diabète,
  • de l’arthrose, de l’ostéoporose, de la polyarthrite rhumatoïde et de la fibromyalgie,
  • de la maladie d’Alzheimer,
  • de l’épilepsie et des pathologies psychiatriques,
  • et en ce qui concerne le cancer, les bénéfices sur les cancers du côlon, du sein et de la prostate en font une thérapeutique complémentaire dite « onco-physique ».

La liste des pathologies pouvant être améliorées par l’activité physique est longue et la recherche active dans le domaine trouve chaque jour de nouvelles indications.

C’est pourquoi faciliter l’accès à l’activité de vélo par l’intermédiaire des VAE est particulièrement intéressant pour l’amélioration de la santé physique et du bien-être psychique.

On verra que les VAE se déclinent sous différentes formes pour une adaptation idéale en fonction des difficultés, déficiences ou incapacités du pratiquant.

Pourquoi le vélo est-il autant recommandé ?

Il s’agit d’un sport dit « porté », qui de ce fait ne surcharge pas les articulations et le cœur, et qui permet avec une utilisation rationnelle des braquets ou de l’assistance électrique d’adapter et de faire varier les intensités de l’effort en fonction de l’objectif à atteindre.

Un tiers du poids de la personne est porté par la selle, les articulations des jambes et du bassin peuvent se mouvoir sans contraintes, avec un effet de glissement favorable à l’articulation .

Pédaler régulièrement fait travailler le cœur et l’idéal dans le cadre du cyclisme santé est de rouler à allure modérée en endurance dite « aérobie » : à cette allure, la parole est aisée et le plaisir intact. Le vélo même assisté est bon pour les muscles qu’il sollicite presque de la tête aux pieds. Il développe la puissance des muscles des membres inférieurs, affine et rend plus toniques ceux des fessiers et des jambes. Il développe des qualités d’adresse et d’équilibre. Il favorise la circulation sanguine et lymphatique en faisant travailler les muscles profonds.

Il permet une meilleure répartition de la masse maigre par rapport à la masse grasse, c’est-à-dire que le vélo en augmentant la masse musculaire maigre augmente la dépense énergétique car le muscle est grand consommateur d’énergie, contrairement à la graisse.

Rouler à vélo en endurance et de façon régulière améliorel’ immunité et stimule la sécrétion d’endorphines et de dopamine dans le cerveau, hormones qui font du bien au moral et contribuent à l’entretien de la santé psychologique.

Outil compétitif, de sport ou de loisir, c’est aussi un moyen de transport actif en pleine croissance, qui explique que pour tous les âges, on constate la vente d’un nombre croissant de vélos, de l’ordre de presque 3 millions de vélo, dont et 225 000 vélos électriques en 2017 en France.

Dans la région Grand Est, un VAE est vendu pour 8 vélos classiques. Par exemple, un utilisateur a troqué sa voiture contre un triporteur électrique pour ses déplacements professionnels.

Quels sont les atouts du VAE?

Le vélo à assistance électrique permet, selon le type de vélo, de réduire approximativement de 20 à 30 % l’intensité énergétique développée. Cette réduction d’intensité est fonction du type de parcours : en montagne, il est possible d’approcher les 50 % de gain d’énergie dépensée.

L’emploi du VAE permet de limiter l’intensité de l’effort et de réduire les fréquences cardiaques pour une même activité. Il conserve les bénéfices du mouvement porté des vélos traditionnels. Il peut servir d’activité complémentaire à certains sports.

L’assistance électrique autorise une reprise progressive du vélo en cas d’arrêt pour raisons professionnelles, familiales ou de santé. Il permet d’intégrer plus facilement un groupe de cyclistes en club. Si la femme est moins entraînée, ce qui n’est pas toujours le cas, elle pourra rejoindre d’autres cyclistes.

Il n’y a plus de différence homme-femme. Dans le cadre du transport actif professionnel, l’assistance électrique facilite les déplacements et les intensités développées plus faibles sont compatibles avec une moindre fatigabilité : on n’arrive plus au bureau transpirant et épuisé. Certaines régions imposent des contraintes de terrain avec des dénivelés ne permettant pas une activité sereine de vélo, surtout pour les non initiés.

Le vent n’intervient pratiquement pas, le poids du cycliste devient négligeable, et c’est particulièrement important en cas d’obésité. Les vélos peuvent comporter des sacoches ou un porte-bébé car peu importe si le vélo est plus lourd. Le plaisir est évident pour tous, et en groupe, il n’y a pas de retardataires.

De plus, en gommant les différences, il renforce la convivialité. Le coup de pompe n’existe pas : il suffit d’augmenter la puissance de l’assistance électrique. En jouant avec les puissances et les vitesses, on peut proposer un travail différent et adapté pour chacun, ce qui est particulièrement intéressant dans le cadre des pathologies chroniques en ALD.

Le VAE est certainement le moyen le plus confortable, le plus simple, le plus fiable techniquement pour pouvoir faire rouler ensemble tous les publics dans toutes les régions de France, qu’ils soient ou non atteints par des pathologies en ALD.

Certaines personnes sédentaires ne se mettront au vélo que parce qu’il y a possibilité d’une assistance électrique. Et surtout, le VAE peut être un outil passerelle entre l’initiation et l’activité régulière de vélo.

Quelles sont les pathologies qui tirent le plus de bénéfices des VAE ?

Ce sont toutes les pathologies qui imposent un contrôle et une réduction des fréquences cardiaques et donc une limitation de l’intensité  de l’effort  : tout d’abord, les maladies cardiovasculaires et pulmonaires, l’obésité, la fibromyalgie, la cancérologie au stade thérapeutique.

L’assistance électrique est particulièrement utile en cas d’arthrose, où il faut pouvoir mouliner sans forcer sur les articulations touchées.

On évitera quand même le vélo en cas d’arthrose douloureuse entre le fémur et la rotule, qu’on appelle « fémoro-patellaire ».

L’utilisation du VAE apporte des bénéfices certains en cas d’arthrose de la hanche. En cas de lombalgies, le vélo couché est recommandé mais il semble d’utilisation plus périlleuse : on n’hésitera pas à proposer le vélo couché-tricycle VAE.

Tous les troubles d’équilibre feront appel aux tricycles VAE, deux roues à l’avant ou à l’arrière. Les troubles sensoriels visuels ou auditifs permettent de pratiquer le vélo grâce au tandem-VAE, et l’assistance électrique aide alors le pilote lorsque le copilote n’a pas les qualités athlétiques requises. Que de Bénéfices grâce à cet outil !

Sur les routes ou les chemins de montagne, c’est un véritable engouement pour ces types de vélo.

L’expérience depuis plusieurs années du docteur Jean Ponard en Rhône-Alpes en fait un précurseur en la matière. Tourné vers l’accompagnement d’un public fragile soucieux de retrouver des sensations positives après une maladie grave et vers la pratique d’une activité régulière de vélo en prévention des maladies chroniques, le Centre Médical Rocheplane et les associations sportives Grenoble Métropole Cyclisme 38 se sont associés afin de développer le vélo pour des patients en convalescence de maladies chroniques, cancers et leucémies entre autres.

Pour ce type de pathologies, le vélo électrique encadré médicalement s’impose. Les VAE leur permettent d’acquérir une meilleure gestion de l’effort et de pratique cycliste, adaptée aux capacités de chacun et sous contrôle de la fréquence cardiaque et de la saturation en oxygène. Gravir avec des VAE les cols mythiques Uriage-Chamrousse, de l’Alpe d’Huez et la montée impériale constitue un défi qui restaure la confiance en soi.

Comment savoir quel type de VAE utiliser ?

Chaque type de vélo électrique s’adapte à des utilisations différentes.

Selon que l’activité est quotidienne ou seulement le week-end, pour une utilisation de loisir ou de déplacement professionnel, sur de longues ou de courtes distances, en fonction du type de parcours et de dénivelés, si les objectifs sont le confort ou plus dynamiques, il est important de se tourner vers des professionnels susceptibles de conseiller au mieux …

Il faudra évaluer la puissance nécessaire, l’autonomie de la batterie, l’intérêt d’un frein moteur permettant de réguler la vitesse en descente. Cette option favorise la récupération énergétique par la batterie lors des descentes. Elle permet de « lisser » les vitesses par rapport à un vélo sans assistance, facilitant la montée et rassurant la descente, mais le coût de ces VAE reste plus élevé.

Il faut tenir compte parfois de l’habitat individuel ou collectif en appartement où le VAE doit pouvoir disposer d’un parking sécurisé.

D’autre part, malgré des progrès notables en la matière, le poids des batteries et du VAE dans son ensemble de 9 à 30 kilos en fait un vélo lourd qui demande des qualités athlétiques si on ne fait pas appel à l’assistance électrique.

Dans tous les cas, on respectera des règles de sécurité et le port du casque est obligatoire. Comme la chute est toujours possible et que le poids et la vitesse du VAE n’arrangent rien, il ne faut pas hésiter à utiliser en cas d’équilibre instable les tricycles-VAE pour éviter toute chute, même minime, susceptible de provoquer une interruption de la pratique.

Les VAE en résumé

Bien gérer l’emploi d’un vae, c’est utiliser l’assistance électrique le moins possible, et le moins longtemps possible au fur et à mesure de l’utilisation du vae.

Les VAE trouvent leur place pour toutes les activités qui ne pourraient être pratiquées sans cette assistance électrique : maladies cardio-pulmonaires, douleurs arthrosiques, lombalgies avec le vélo couché–vae, cécité et obésité avec le tandem–vae, troubles de l’équilibre des maladies neurologiques avec les tricycles–vae par exemple …

L’emploi de l’assistance électrique participe à l’essor de nouveaux vélos pour une prise en charge plus adaptée à la condition physique du cycliste-santé.

Assistance électrique – Le vélo de route entre dans la danse

 MARTIN TURGEON

14-03-2020

VAE route feature

 

Pendant des années, tel le village gaulois d’Astérix, les fabricants de vélos de route ont résisté à l’écrasante vague d’assistance électrique qui a envahi le reste de l’industrie. Mais 2020 semble l’année où ils succombent à la tendance. Pourquoi tant de résistance ? État des lieux de cette nouvelle famille en pleine croissance.

 

 

 

Le routier classique est réfractaire au changement, et les freins à disque encore boudés en sont un excellent exemple. L’assistance au pédalage est perçue par certains comme de la tricherie, voire du dopage (mécanique). On sait que le cycliste sur route a une relation assez tumultueuse avec cette notion… Quoi qu’on en pense, les vélos de route à assistance électrique (VAE) sont en voie de changer le paysage des vélos à guidon cintré. Au-delà de la performance, le facteur plaisir est assurément présent. Les chicanes entre « avec moteur » et « sans moteur » sont déjà dépassées. La vague ne peut que grandir, augmentant du même coup la pratique cycliste. La preuve : de grandes figures du cyclisme d’élite endossent leur utilisation. Thomas Voeckler a créé un Gran Fondo où les VAE sont les bienvenus (lui-même en pilotait un) et Julian Alaphilippe a chevauché un de ces vélos lors d’une journée de repos du Tour de France.

Après tout, le VAE offre bien des avantages. Non seulement il est tout aussi possible de s’entraîner à haute intensité, mais certains terrains de jeux deviennent accessibles à ceux qui ne pouvaient qu’en rêver. En clair, deux personnes ayant des capacités différentes peuvent partager une expérience cycliste commune. Les fabricants l’ont bien compris et clament haut et fort que ces nouveaux produits s’adressent à de vrais cyclistes. Specialized personnalise même l’utilisateur : « C’est vous en plus rapide.

Les facteurs d’acceptation

La vitesse

Un frein à la démocratisation des VAE de route est lié à la limitation de la vitesse maximale, qui est de 32 km/h (25 km/h en Europe). Au-delà de ces vitesses, le coup de pédale perdait de sa fluidité, comme si c’était aux muscles d’entraîner le moteur. Cette sensation désagréable de combattre le vélo est en voie de disparition sur les vélos actuels.

Le poids

Jadis, le poids d’un VAE rendait difficile le pédalage sans assistance du moteur. Par contre, il a chuté radicalement au cours des dernières années. Le VAE de 2020 passe sous la barrière des 12 kg.

La discrétion

La vanité est un péché bien présent chez les cyclistes. Les VAE se glissent dans la confrérie cycliste, parce que l’excellente intégration des systèmes électriques rend la distinction entre les deux de plus en plus difficile, notamment quand le moteur est dans le moyeu. La tendance va clairement vers des ensembles moteur-batterie beaucoup plus discrets. Cela dit, la transparence a bien meilleur goût vis-à-vis des amis de peloton.

L’autonomie

Les cyclistes de route sont habitués aux sorties plus longues et à de plus grandes distances. L’autonomie des batteries commence maintenant à être à la hauteur de ces habitudes. Elle peut atteindre plus de 180 km, notamment avec un prolongateur d’autonomie.

L’ensemble moteur-batterie du vélo de route

Les caractéristiques des moteurs des VAE de route sont différentes de celles qu’on retrouve sur les VAE de montagne. Sur le bitume, l’autonomie et la fluidité sont à l’avant-plan, alors que sur les sentiers une grande force de couple et une accélération franche sont nécessaires.

Le moteur dans le pédalier

Les VAE de route sont dotés en majorité d’un moteur dans le pédalier bien au milieu du vélo. Ils ont l’avantage d’un centre de gravité plus bas pour un meilleur contrôle du vélo. Ils rendent aussi le retrait des roues aussi simple que sur un vélo traditionnel.

Le moteur dans la roue

Moteur roue

Il a l’avantage d’être moins coûteux, plus discret, souvent plus silencieux, et de permettre des bases (distance entre le pédalier et la roue arrière) plus courtes. Par contre, en cas de crevaison, il nécessite une déconnexion de l’alimentation et est plus lourd à manipuler. Il déplacera également le centre de gravité vers l’arrière, mais en vélo de route, cet équilibre est moins nécessaire que sur les sentiers.

La batterie

Localisation de la batterie

La quasi-totalité des batteries est intégrée à l’intérieur du tube diagonal. Si la batterie est amovible, l’ensemble est légèrement plus lourd. Dans le cas contraire, vous devez pouvoir apporter votre vélo près de la source de branchement.

Recharge et durée de vie

Une charge complète nécessite de quatre à six heures en moyenne. Les batteries au lithium ont en moyenne une espérance de vie d’environ 1000 cycles de charge, selon l’utilisation et l’entretien. La puissance d’une telle batterie ne devrait pas diminuer avec le temps. Par contre, son autonomie totale peut décroître légèrement après trois à cinq ans.

Tableau de bord

La tendance est au minimalisme en matière d’affichage. Cela ne signifie pas moins de réglages pour autant, bien au contraire. Une connectivité passant par votre téléphone intelligent vous donnera accès à une multitude de réglages et de données.

Entretien particulier

Pour tout VAE, une recharge complète et régulière de la batterie durant la saison d’entreposage est recommandée afin de maximiser sa durée de vie. Aussi, évitez le plus possible une décharge complète de la batterie. Les batteries n’aiment pas le froid ; donc, si vous roulez l’hiver, protégez la vôtre et soyez conscient que l’autonomie et la durée de vie de celle-ci en sera réduite. Une mise à jour périodique du logiciel interne est parfois de mise (selon les modèles). Toute mise à jour ou tout diagnostic du système électrique devra être fait chez votre détaillant autorisé.

Les composantes annexes

Les composantes mécaniques d’un VAE sont généralement adaptées à ce type de vélo et sont plus robustes que leurs équivalents standards.

La chaîne

Si vous avez un moteur au pédalier, préférez une chaîne conçue pour le VAE, qui aura une résistance accrue pour faire face aux forces de pédalage supérieures.

Les moyeux

Le moyeu arrière ayant un nombre élevé d’engagements (les crans sur la roue libre) par tour au niveau du mécanisme du corps de cassette est aussi peu recommandables pour l’utilisation avec un moteur pédalier. Plus le nombre d’engagements est élevé, plus la fiabilité du moyeu diminue lorsqu’il faut déployer une grande force de pédalage. Pour un VAE, DT Swiss déconseille ses moyeux à 36 et 54 engagements et conseillent plutôt ceux à 18 et 24.

Le levier de vitesses

En raison de la pression supplémentaire sur la mécanique, changer trois braquets d’un coup peut tordre le dérailleur. C’est pourquoi les manufacturiers de leviers de vitesses comme Sram limitent à 1 le changement de pignon possible à l’activation du levier. Mais cette adaptation a jusqu’à présent seulement été appliquée aux leviers pour les VAE de montagne. En attendant, soyez vigilant dans vos changements de vitesse.

Les freins

Même ceux qui critiquent les freins à disque hydrauliques pour les vélos de route peuvent admettre que la qualité du freinage avec ces freins est franchement meilleure quand vient le temps de ralentir un VAE.

Les pneus

Ajustez la pression de vos pneus en fonction du poids supplémentaire du vélo. Optez pour des pneus d’au moins 28 mm de largeur ; ils vous donneront une meilleure marge de manœuvre et plus d’adhérence.

 

Réglementation

En selle sur un VAE, les règles de sécurité sont les mêmes qu’avec un vélo sans assistance. Mais attention : contrairement au vélo traditionnel, le port du casque est obligatoire. Aussi, un jeune cycliste de moins de 18 ans doit être titulaire d’un permis de classe 6D (cyclomoteur). La loi stipule également que l’assistance électrique ne doit pas excéder 32 km/h et que la puissance du moteur ne doit pas dépasser 500 W.

Peut-on circuler en vélo à assistance électrique comme avec un vélo traditionnel ?

Vitesse maximale, immatriculation, zone de circulation, assurance spécifique, casque, homologation…. L’Union Européenne impose maintenant un certain « cadre » dans la pratique du e-cyclisme.

Que dit la législation pour les vélos électrique en France ? (Mais aussi en Belgique et en Suisse). On répond à toutes vos questions ici !

Quelle vitesse maximale des vélos à assistance électrique selon la législation ?

En France 

La législation autorise les vélos dont la puissance nominale électrique (qui est différente de la puissance du moteur) ne dépasse pas 250 W soit une vitesse de 25km/h. Au-delà de cette vitesse, ce sera à l’utilisateur de pédaler sans assistance s’il souhaite aller plus vite. Rien ne vous empêche donc de rouler plus vite que 25 km/h cependant l’assistance ne doit plus vous aider.

Les vélos électriques rapides ayant une vitesse maximale de 45 km/h (appelés « speedelec » ou « speed pédelecs« ) sont également autorisés sous certaines conditions que nous verrons dans le prochain paragraphe.

En Belgique 🇧🇪

Comme en France la vitesse maximale autorisée sur le territoire belge est de 25 km/h pour les vélos à assistance électrique lents.

Les speeds pédelecs ou vélos à assistance rapide sont également autorisés sous certaines conditions comme en France.

En Suisse 

La vitesse maximale autorisé pour les VAE est également de 25km/H en Suisse.

Les vélos à assistance électrique rapide sont également autorisés mais avec différentes contraintes.

Que dit la loi pour les vélos électriques puissants (qui dépassent les 25km/h) ?

En France 

En France, ce type de vélo électrique est assimilé à un cyclomoteur. Il faudra donc souscrire à une assurance cyclomoteur et disposer d’un permis de conduire A, B ou AM (permis « Apprenti Motard », anciennement BSR).

Depuis le 1 juillet 2004 le vélo doit également posséder une plaque d’immatriculation.

Il sera considéré comme un vélo à assistance électrique rapide et donc comme un cyclomoteur. Vous devrez respecter le code de la route adapté à ce type de véhicule et porter un casque.

L’âge minimum pour utiliser ce type de vélos est de 14 ans en France

En Belgique 

Au delà de de 25km/h votre vélo à assistance électrique n’est plus considéré comme cycle mais comme cyclomoteur. Cependant si vous possédez un vélo atteignant plus de 45km/h grâce à son assistance (Speedelecs) vous n’êtes pas obligé d’être assuré. Nous y reviendrons dans le paragraphe « Assurance »

L’âge minimum pour conduire un vélo qui dépasse les 25km/h est de 16 ans, le casque n’est pas obligatoire même s’il reste fortement conseillé.

A partir de cette vitesse, les cyclistes doivent se munir de leurs certificats de conformité qui est obligatoire pour les vélos à assistance électrique qui dépasse 25km/h.

Les speed pedelecs quant à eux doivent être conduits par une personne âgée de 16 ans au minimum. Elle doit posséder un permis de conduire de type B (voiture) ou AM (cyclomoteur). Le vélo électrique doit être assuré et doit comporter une plaque d’immatriculation. Notez que le certificat d’homologation du vélo est obligatoire pour obtenir cette plaque.

En Suisse 

L’utilisation des vélos à assistance électrique lents (25km/h maximum) est réservé aux personnes âgées de 14 ans minimum. Si vous ou votre enfant souhaitez avoir un vélo de ce type sachez que vous devez posséder un permis de conduire M (cyclomoteur). A partir de 16 ans le permis n’est plus obligatoire pour les VAE lents.

Si vous utilisez un vélo électrique rapide (45km/h maximum) vous devez posséder le permis de conduire qui est au minimum catégorie M.

Où dois-je rouler avec mon vélo à assistance électrique ?

En France 

Les utilisateurs de vélo électrique allant jusqu’à 25km/h ne doivent pas circuler sur les trottoirs. Ils sont autorisés à les traverser s’ils ont besoin mais ils ne doivent pas circuler normalement dessus.

Lorsque des pistes cyclables sont disponibles elles doivent être empruntée par le cycliste. S’il n’y en a pas de disponible vous devez rouler sur la chaussée tout en vous serrant à droite.

Les utilisateurs de vélo électrique rapide ne peuvent pas utiliser les pistes cyclables, ils doivent suivre la signalisation des cyclomoteurs. Pensez-y si vous avez pour habitude d’emprunter ce type de piste.

En Belgique 

Pour les vélos à assistance électrique lents, la législation belge précise les cyclistes doivent -comme en France- emprunter les pistes cyclables lorsqu’elles sont présentes et qu’elles se trouvent dans le sens de leurs marches.

Si aucune piste cyclable n’est présente ils peuvent rouler sur la route. Le trottoir reste interdit sauf si l’utilisateur du vélo électrique doit le traverser.

Deux utilisateurs de speeds pédelecs ne peuvent pas rouler côtes à côtes.

Les pistes cyclables sont interdites aux vélos à assistance électrique rapides. Ils doivent appliquer la signalisation des cyclomoteurs. Si vous souhaitez tout de même utiliser ces pistes cyclables vous le pouvez mais sans l’assistance.

En Suisse 

Pour les VAE lents, ils sont autorisés à roulés sur les pistes cyclables comme tout autre vélo normal.

Les vélos à assistance rapides eux doivent appliquer les règles réservées aux cyclomoteurs.Ils peuvent tout de même emprunter les pistes cyclables cependant ils doivent couper leurs moteurs.

Comme en France et en Belgique les trottoirs restent interdits sauf si c’est pour les traverser.

Homologation

Que vous soyez en France, en Belgique ou en Suisse et que vous utilisiez un VAE rapide ou lent vous devez posséder un certificat qui stipule que votre vélo est homologué aux normes de votre pays. Il est généralement fourni par le vendeur mais vous pouvez tout de même faire homologuer votre VAE par des organismes certifiés tel que le LNE, le CRITT ou l’UTAC.

Ils ont pour but de contrôler le respect des normes françaises et européennes et de veiller à la sécurité des utilisateurs.

Assurance

En France 

Comme nous vous l’expliquions dans notre guide de l’assurance vélo électrique, vous devez être assuré par une assurance Cyclomoteur si vous possédez un VAE rapide, en cas de dommage à un tiers c’est l’assurance qui prendra en charge les coûts.

En Belgique 

L’assurance pour les VAE lents et les speed pédelecs n’est plus obligatoire depuis le 1er juin 2019 cependant elle reste extrêmement conseillée car si vous endommagez un tiers vous êtes obligé de le dédommager.

En Suisse 

La vignette n’est pas obligatoire pour les cyclistes que vous ayez un VAE rapide ou lent étant donné que l’assurance responsabilité civile privée de l’utilisateur couvre les possibles dommages à un tiers. Cependant si vous n’avez pas souscrit d’assurance civile privée vous ne serez pas couvert.

Le port du casque

En France, Belgique et Suisse

Le port du casque de type cyclomoteur est obligatoire dans ces 3 pays pour les utilisateurs de vélos électriques rapides, ce n’est pas le cas pour les VAE lents, aucun casque n’est obligatoire pour ce type de vélos mais il reste cependant très conseillé pour éviter les chocs et blessures à la tête.

Autres obligations : l’éclairage

En France, Belgique et Suisse

Des lumières blanches ou jaunes sont obligatoires sur tout type de vélos dans ces pays.

Des catadioptres doivent être situées sur les pédales, sur la roue avant et sur la roue arrière pour que vous soyez mieux repéré.

Une catadioptre rouge et une blanche doivent être également présentes à l’arrière du vélo.

Lorsque vous utilisez votre VAE de nuit ou à l’aube des lumières doivent éclairer l’avant de votre vélo et une lumière rouge doit être présente à l’arrière pour que les autres usagés puissent vous repérer.

Sachez qu’en France le port du gilet haute visibilité est obligatoire hors agglomération.

Derniers conseils

En vélo, qu’il soit électrique ou non, vous n’êtes pas protégé par une coque ou un habitacle. Il vaut mieux donc être le plus vigilant possible : nous vous encourageons vivement à respecter la législation et à ne pas vous mettre en danger inutilement. Surtout, veillez à maximiser votre visibilité au maximum (éclairage, gilet haute visibilité, élément réfléchissant sur votre bras, casque clignotant par exemple).

Soyez également vigilant si vous voulez prendre votre VAE dans un autre pays, comme vous l’avez vu la législation diffère plus ou moins selon les pays.

Vélo à assistance électrique pour la route : La tendance

Sommaire [afficher]

 

 

Quand on parle de vélo électrique, on a tout de suite en tête l’image d’un vélo de ville de 20 kg avec sa grosse batterie ou d’un VTT massif. ça ne fait pas rêver. Et dans le peloton, on entend souvent des variations sur ce thème: ” vélo électrique ? C’est pour les feignasses/ c’est de la triche / c’est lourd et les batteries tiennent pas / c’est pas du vrai vélo ! “…

Comme nous en croisons de plus en plus, nous avons voulu en savoir davantage sur ce nouveau type de vélos de route. Que peuvent-ils apporter par rapport à un route classique ?

Les vélos de route électriques, la nouvelle tendance des VAE sportifs

Ces 3 dernières années, durant des trails hivernaux, Emilie et moi avons été encadrés par des VTT et plusieurs avaient des VTT à assistance électrique. Leurs machines étaient très semblables à des VTT classiques, les pilotes étaient ravis d’enclencher le moteur pour suivre la tête de course dans la boue et les bosses bien glissantes sans s’épuiser.
Certains avaient des soucis de genoux et le VTTAE leur permettait de continuer à avaler du dénivelé sans souffrir.

On a trouvé ça pas mal, pouvoir continuer à rouler même quand la forme n’est pas là, sans pénaliser les copains du groupe.

Ensuite, pendant les triathlons et les courses cyclistes sur route que j’ai faits cette année, ma copine a discuté avec d’autres compagnes d’athlètes et plusieurs lui ont dit avoir des vélos de route électriques : ” Avec, je peux enfin suivre mon mari quand il va faire ses sorties le dimanche ou quand on va rouler à la montagne ! “.
Dans le peloton, des septuagénaires fringants nous ont aussi raconté que le route électrique, c’est tout même bien pratique pour continuer à monter le Ventoux à leur âge sans devoir mettre le pied à terre tous les 100 m ! Et qu’en plus, leurs vélos ne détonnaient même pas au milieu des autres cyclos !

ça a commencé à nous intriguer. Il n’y a donc pas que des VTC ou des VTT électriques, il existe aussi des vélos de route électriques avec des sensations proches de celles d’un route classique ? Et en plus, ils sont beaux ?

Enfin, le Grand Tour Paris a eu lieu en mai 2018 et les meneurs d’allures de chaque groupe avaient des vélos de route électrique Matra pour amener leur troupe à bon port sans risque de flancher en cours de route.
Cette cyclosportive a montré que les batteries tenaient sans problème 200 km, en utilisant seulement l’assistance aux moments critiques.

Nous avons aussi vu que des cyclosportives sont ouvertes aux vélos à assistance électrique, sans discrimination.

Ok, il était temps pour nous d’oublier nos préjugés sur les vélos de route à assistance électrique et d’en savoir davantage sur cette tendance qui se popularise d’année en année !

  Pinarello Nytro. Oui, les vélos de route électriques sont BEAUX !

Le Pinarello Nytro existe en transmision Shimano ou Sram, et avec un poids très contenu de 13 kg, la désactivation de l’assistance électrique ne pénalisera pas votre vitesse sur ce vélo.

Le vélo de route à assistance électrique : qu’est-ce que c’est ?

Clarifions tout de suite les choses : les vélos de route à assistance électrique sont interdits en compétition, c’est du dopage mécanique.
Quand il y a un chrono : pas de moteur dans le vélo !

En revanche, les VAE sont admis lors des randonnées ou des cyclosportives ou même d’épreuves d’endurance, comme les 24H du Nürburgring.

 

Le circuit du Nürburgring n’est pas plat !

Aussi, inutile de penser rivaliser avec Julian Alaphilippe en contre-la-montre sur le plat. L’assistance de la majorité des vélos se coupe à 25 km/h. On reste sur un vélo, même avec un moteur, il faut pédaler pour avancer !
Si vous ne poussez pas les pédales, vous resterez sur place.
En Europe, la législation limite en effet la puissance du moteur d’un vélo électrique à 250 W et une vitesse maximale de 25 km/h

Seulement, dans les faits, vous remarquerez que les vélos de route à assistance électriques sont classés en deux catégories de niveaux d’assistance :

  • 25 km/h avec un moteur d’une puissance maximale de 250 W
  • 45 km/h avec un moteur d’une puissance maximale de 500 W

Au-delà de la limite normale des 25 km/h, vous passez dans la catégorie des speedbikes, des vélos à assistances électriques rapides, qui à cause de leur puissance sont considérés comme des cyclomoteurs par la loi (comme les mobylettes et les scooters…), dont la limitation de vitesse est plafonnée à 45 km/h.
Vous devez faire immatriculer le véhicule, le port du casque (moto et non vélo) et de gants deviennent obligatoires et vous devez avoir une assurance. Les pistes cyclables sont également interdites

Un situation un peu complexe car lorsqu’on roule bien abrité en peloton, il n’est pas rare de tenir des moyennes plus élevées que 25 km/h et de lancer des attaques à plus de 30 km/h “pour le fun”, même sur des sorties longues.
Et 250W, selon le poids du cycliste et le dénivelé de la côte, c’est vite atteint, sans aller vite !
Il faut vraiment penser au moteur comme à un coup de pouce et non comme un moyen d’avancer sans fournir le moindre effort. Vous n’êtes pas sur un Solex 😉

 

  Une cinquantaine de cyclistes en peloton vue de derrière Impressionnant en pack !

Autre aspect qui a de fortes chances de faire évoluer la législation dans les années à venir : le marché. La technologie progresse, les batteries sont de plus en plus puissantes et durables, les constructeurs proposent donc des vélos de plus en plus rapides avec une autonomie grandissante…

Pour résumer, la règlementation limite actuellement l’assistance électrique à 25 km/h. Au-delà, ce sont vos jambes qui sont sensées prendre complètement le relais.

Lire aussi : découvrez le vélo de ville électrique

En-dessous de 25 km/h, vous pouvez choisir de désactiver l’assistance électrique pour conserver un maximum de batterie et ne l’utiliser ponctuellement que lorsque vous en sentez le besoin, dans ce cas, vous pouvez tenir entre 100 et 200 km selon les conditions météo et le relief. Ou alors, vous servir en continu du moteur, pour une sortie d’environ 50 km.

  La batterie peut s'enlever sur les Paralane de Focus Bike Batterie amovible sur les Focus bikes

L’assistance électrique sur un vélo de route est donc surtout très utile pour suppléer une baisse de forme ou d’endurance lors d’une sortie, franchir une bosse, voir se lancer dans l’ascension d’un col avec un effort moindre qu’un vélo de route classique.

Le vélo de route à assistance électrique : pour qui ?

Le cyclisme sur route est associé à l’effort physique, au dépassement de soi, à de longues sorties rythmées ou à des cols mythiques exigeants.

Les forçats de la route, quoi. Qui, le nez dans le guidon, avalent les kilomètres de bitume par monts et par vaux sans sourciller.

Sauf que tout le monde n’a pas – ou plus – les capacités nécessaires pour de tels efforts ! Et c’est là que l’assistance électrique prend tout son intérêt en gommant la pénibilité des difficultés.

Ce type de vélo permet de se mettre au cyclisme après une blessure, un accident ou une opération; pour continuer d’avoir une activité sportive ou de poursuivre les sorties quand on atteint un certain âge et que l’on souhaite toujours accompagner le groupe; si vous êtes en surpoids et que vous souhaitez vous mettre au sport en douceur ou encore, si votre moitié veut pouvoir vous accompagner sans que la différence de niveau ne devienne un motif de dispute 😉
Comme vous le voyez, la cible pour les vélos de route à assistance électrique est très large !

Avec une assistance électrique, les bosses ou les longues montées raides ne sont plus infranchissables. On continue de pédaler mais le moteur aide à combler un manque de puissance ou d’endurance pour franchir une difficulté, accompagne l’effort en fonction du relief ou de la durée de la sortie.

Si on peut concéder aux grincheux qu’une sortie avec un vélo de route à assistance électrique ne représentera pas la même dépense énergétique qu’une sortie avec un route classique, moi, je pense surtout que l’assistance électrique permet aux cyclistes de sortir là où en temps normal, ils seraient peut-être restés à la maison !

Et pouvoir continuer à pratiquer le sport qu’on aime malgré les années ou une baisse de forme, n’est-ce pas le principal ?

Comment choisir son vélo de route à assistance électrique

Le moteur

Pour un meilleur équilibre, il est recommandé de choisir un modèle avec le moteur intégré dans le pédalier avec la batterie dans le tube diagonal. Vous ressentirez moins le poids de l’assistance électrique avec cette intégration et vous pourrez changer les roues plus facilement. Bien pratique en cas de crevaison !
Les fabricant les plus connus sont :

  • Bosch
  • Yamaha
  • Shimano
  • Fazua, Brose, Ebikemotion, etc…

Le couple varie selon les marques. Pour la même puissance, les Fazua délivrent 60 Nm, les Bosch 63 Nm. La moyenne pour les vélos de route se situe autour des 60 Nm.

Vérifiez bien que la puissance du moteur est de 250 W et que l’assistance se coupe à 25 km/h pour rester dans le cadre de la législation.

Les moteurs les plus légers pèsent actuellement 1,3 kg avec une batterie du même poids.

La batterie

Habituellement, les batteries ont une capacité de 250 Wh et de 7 Ah, pour une autonomie d’environ 100 km selon le mode d’assistance utilisé. Les PowerTube de Bosch font 500 Wh pour 13 Ah et équipent notamment le Trek Domane +. La batterie est plus puissante pour pouvoir faire fonctionner les feux avant et arrière du vélo.

Petit plus esthétique : Fazua intègre son bloc batterie et moteur dans le tube oblique du cadre, il peut être enlevé pour gagner plus de 3 kg et utiliser le vélo normalement. Le fabriquant propose un cache pour combler l’espace et conserver la ligne du vélo.

Le poids

Avec des blocs batterie-moteur d’environ 4kg pour les plus performants, cela donne des vélos d’à peine 12,5 kg dans le haut de gamme !
Certes, cela peut paraitre considérable par rapport à un vélo de route classique mais nous sommes loin des VAE de 20 kg des premières génération

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